Dia 17 : vendredi 17.11.2017
L’heure est grave : après le repérage, la pluie de la veille, l’engagement de cette énorme course et les questions de logistiques qui se posent, nous faisons une mise au point nécessaire avec Fred et Anaïs. Au petit déjeuner devenu habituel (café, œufs brouillés, riz, bananes plantain et traditionnel « buñelo »), l’ouverture du Canyon du Barranco est présente dans tous les esprits. Après concertation nous décidons d’aller finir le repérage de ce triple encaissement qui nous fait tant rêver. On sait que l’eau nous laissera difficilement passer, et que le manque de repérage ne nous permet pas d’engager le canyon en entier, mais on espère fort pouvoir au moins passer le premier « estrecho ». On part avec nos gros sacs, blindés de ferrailles, pour parer à toute éventualité.
Le tuk-tuk nous dépose sur notre piste de repérage, à l'entrée d’un chemin. Celui-ci descend à travers quelques fincas jusqu’à la rivière convoitée. Avant de nous mettre à l'eau, alors que Fred trace la fin de l'accès à la machette, Anaïs et moi arrivons à voir de plus près l'enchaînement final du premier encaissement depuis un champ de cabuyo. Y’a de l’ambiance dans cette étroiture ! C’est en très gros débit mais ça passe, je suis confiant et super excité. Ce qui fait pétiller Anaïs : elle n'a quasiment pas dormi de la nuit à cause de toutes nos interrogations de la veille mêlées à notre envie débordante d'équiper cette perle ! Finalement l'estrecho est très court (environ 200m), une très bonne occasion pour moi de jouer du perfo dans un gros débit et de tâter le terrain pour la suite du canyon.
Une première cascade nous met direct dans l'ambiance : ça pousse et il ne faut pas se mettre dans l'actif ! Nous descendons sur le côté au sec, la vasque de réception bouillonne et nous expulse vers la suite. Quelques mètres de « floating » plus tard, nous équipons un petit rappel avec une déviation pour éviter deux petits ressauts qui bouillonne pas mal. Une petite partie de nage dans l’estrecho nous fait prendre conscience de la beauté et du potentiel de ce canyon. Ce matin la lumière est sublime, les rayons se faufilent tout juste dans notre étroiture où il ne ferait vraiment pas bon être en cas de crue. La roche est compacte, du basalte probablement. On dirait qu’il y a un toboggan à la fin de cette nage, mais attention, si l’eau vous emporte, vous êtes directement catapulté dans le geyser qui jailli de notre estrecho, et qui nous a temps émerveillé ! J’équipe une main-courante multipoints pour accéder jusqu’en haut de la cascade. Elle doit faire une vingtaine de
mètres. La vasque a l’air profonde… c’est hyper tentant de sauter… Mais ne prenons pas de risques. Je savoure ces derniers instants, courts mais intense, à jouer dans les embruns d’un déversoir de près d’1m3 par seconde. Fred saute à cœur joie les 5 derniers mètres de la cascade, sans oublier de se boucher le nez avant d’entrer dans cette magnifique vasque légèrement moussante ! Pauvre cours d’eau colombiens…
Très court mais très intense ce petit estrecho ! Nous avons vraiment bien fait de revenir, et cette première partie nourri de grands espoirs pour la suite. Il faudra revenir avec une logistique bien pensée pour continuer l’ouverture du Canyon de Barranco. Le deuxième encaissement, à une heure de marche du précédent, est vraiment conséquent : il est beaucoup plus long et avec un fort dénivelé. Sachant qu'avec les conditions actuelles, nous avons mis 2h pour équiper cette toute petite première partie, combien de temps nous faudra-t-il pour le deuxième et le troisième estrecho ? Je pense encore à la dernière cascade (env.70m), encaissée entre roche et végétation, si loin de tout… Il faudra peut-être prévoir une ouverture sur 2 jours ? Cela dépendra évidement du niveau d'eau, avec pourquoi pas des mules pour remonter le matos et/ou un bivouac à mi-parcours... Dans tous les cas, ce Barranco reste en projet dans un coin de nos têtes, et nous espérons tous les trois organiser son ouverture sur une prochaine expédition, avec une belle équipe franco-colombienne comme on les aime.
Nous retrouvons Tarik le soir même à Pasto et attaquons une belle soirée de repérage : Tarik installe le rétroprojecteur sur le mur de son salon, il est aux commandes depuis son ordi, Fred lui apprends à se servir de GoogleEarth, Anaïs pointe et éclairci certains point au laser, on pourrait presque croire que c’est notre métier ! Alors, c’est quoi le programme pour ce week-end ? Malgré son peu de disponibilité pour partir à l'aventure à nos côtés, Tarik est aussi passionné que nous et sa grande générosité nous touche de plus en plus ! Cette fois-ci, nous allons explorer une de ses prospections : il s’agit d’un canyon (déjà repéré par Fred) situé dans la vallée de Chachagui, le Canyon du Salado. Avec de nouveaux contacts sur place (toujours amis de Tarik), nous décidons d’établir notre dernier camps du département du Nariño dans cette nouvelle région, en espérant aboutir à une belle et dernière ouverture!
Dia 18 : samedi 18.11.2017
Tarik prend une fois de plus sur son temps libre pour nous emmener en personne jusqu'à Chachagui. Il fait un soleil radieux. Là-bas, le propriétaire d’une finca viendra nous chercher en camionnette pour nous rapprocher du canyon du Salado. En attendant sur la place du village, une ribambelle d'enfants, curieux de voir des "blancs" débarquer dans leur village s'amassent très vite autour de nous ! C'est un moment d'échange comme je les aime, en toute simplicité. Ils nous harcèlent de questions amusantes auxquelles nous répondons en rigolant, jusqu’à ce qu’ils nous demandent … d’enlever nos lunettes de soleil. Ce que nous fîmes, sous leurs exclamations et leurs cris d’étonnement de voir les yeux si clairs d’Anaïs puis les miens. C’était hilarant de les voir s’exclamer d’une telle manière ! Mais le plus drôle était encore leur absence de réaction quand Fred a enlevé ses lunettes à son tour pour leurs dévoilé des yeux communs, des yeux noisettes. Ils en ont presque fait la moue, ils devaient s’attendre à autre chose… L’innocence de ces enfants rend toute légère l’atmosphère sous ce soleil de plomb et un bon jus frais de maracuya nous fait patienter jusqu’à l’arrivée de l’ami de Tarik !
Emilio est un vieil homme fort sympathique qui parle un espagnol des campagnes, et qui n’oublie donc jamais de manger la moitié de ses mots ! Il conduit son pickup d’une façon plutôt déconcertante, et nous embarque pour un voyage dont nous nous souviendrons. Je sens encore l’odeur de l’embrayage du 4x4 qui crame pendant cette remontée dantesque en marche arrière sur 300m de piste : en effet nous avons un peu de mal à lui indiquer l’endroit exact où nous souhaitons nous rendre et dans l’hébètement nous tentons plusieurs pistes. Pourtant le plan est simple : nous voulons arriver au canyon du Salado, et vu l’isolement, notre mission pour aujourd’hui est de demander l’hospitalité à la ferme la plus proche pour passer la nuit et attaquer dès le lendemain matin, à l’aube, si la météo est clémente.
Pour mettre fin à la torture de la camionnette, nous demandons notre chemin à 2 paysans en train de papoter au milieu de la piste. Celui en moto semble comprendre où nous voulons nous rendre et nous propose de le suivre. Eder vit avec toute sa famille dans une toute petite maison isolée sur le plateau de Cimarones. Un plateau, vous entendez ? Voilà une forme géologique bien rare en Colombie. Un endroit magique et reculé de tout où la vie semble dérouler paisiblement… A peine sortis de la camionnette, nous remercions chaleureusement notre chauffeur qui nous aura fait bien peur et bien rire, et déposons nos affaires chez Eder qui nous invite naturellement à passer la nuit chez lui, si bien sûr nous ne voyons pas d’inconvénient à dormir sur le sol du salon. Je commence à me dire que cette rencontre devait avoir lieu…
Le repérage est une formalité : en moins d’une heure nous arrivons à la rivière du Salado et à ses premières chutes d’eau. C’est peine croyable. Tarik avait raison : les vasques sont rondes, pleines, profondes ! Le granite est blanchi par l’érosion, si blanc qu’avec les réverbérations du soleil, on arrive à peine à ouvrir les yeux. Nous avons du mal à croire à notre trouvaille et nous avons envie de sauter dans les vasques, maintenant ! A défaut, nous sautons de saute de joie ! C’est facile, ça déroule, cette dernière ouverture sera l’apothéose de notre séjour dans le Nariño. On s’y voit déjà… Demain sera une journée fabuleuse. Avec le travail en amont sur internet, nous savons que la sortie est possible 2500m plus bas, en rive gauche. Le paysan nous le confirme d’ailleurs. Le débit est aujourd’hui très agréable, il sera parfait pour une ouverture. Mais le climat sur le plateau est très aride. Aussi aride que le Cañón de Juanambu dans lequel se jette notre Rio Salado. Si aride que la végétation qui nous entoure se résume à des buissons épineux, du coton et des cactus ! L’aridité du sol et un encaissement en granite, vous savez ce que ça veut dire ? Les crues doivent être très soudaines…
Le repérage était si rapide et nous avons si promptement rempli notre mission de trouver un toit pour la nuit, qu’il est encore tôt. Nous choisissons alors de marcher jusqu’au hameau du plateau, pour préparer les vivres de notre course du lendemain. Chemin faisant nous traversons un autre encaissement qui taille ce plateau calcaire, mais le petit filet d’eau s’y écoulant semble très pollué. Une belle balade au milieu des villas secondaires et des piscines des familles fortunées de Pasto. Un véritable contraste avec la maison d’Eder, qui n’a même pas l’électricité. A notre retour, nous sommes accueillis de la meilleure des manières par sa famill. On nous sert un repas traditionnel cuisiné avec amour et nous transformons ensemble la salle à manger en chambre à coucher : on démonte la table du salon, qui était d’ailleurs le seul meuble de cette pièce avec la porte. Elle passera la nuit dehors. Puis on enlève deux matelas au lit conjugal (qui en a 4 en guise de sommier) pour les mettre par terre pour nous. Nous dinons en silence, à la bougie. Les grillons nous berce, le coucher de soleil sur le plateau est superbe. Je suis tout de même surpris du peu d’échange avec nos hôtes, ils ne mangent pas avec leurs invités, et se font très discrets. Une nouvelle preuve de la grande générosité colombienne. Le ciel étoilé est magnifique ce soir, des petites lucioles dansent dans l’obscurité. La nuit s’annonce reposante, sauf pour Anaïs qui n’est toujours pas revenue. Eder l’a emmené en moto dans une autre maison pour recharger son portable. La journée de demain sera certainement une ouverture majeure pour notre expédition. J’ai hâte.
Dia 19 : dimanche 19.11.2017
Nous nous réveillons assez tôt ce matin, mais moins que nos hôtes, discrètement levés depuis 4h30 comme tous les jours dans les campagnes. Il a visiblement plu une bonne partie de la nuit, quelques gouttes passent à travers le toit, et un épais brouillard recouvrant le plateau nous empêche de voir le moindre relief... Espérons qu'il se dissipe le temps du petit déjeuner. Sans se le dire, le doute s'installe… Nous retransformons la chambre en salle à manger et très vite les dames (la femme d'Eder et sa maman) nous régalent d'un petit déjeuner traditionnel comme nous en raffolons. Avec ça on tiendra toute la journée !
Les sacs de canyon sont prêts, plus de 20 relais attendent d'être posés dans cet encaissement granitique de 2,5km, mais l'épais manteau nuageux est toujours bien présent et une petite pluie fine fait son apparition. On ne peut pas partir sans voir l’amont du bassin versant, ça serait trop risqué, Tarik nous a prévenus et nous le savons. De temps en temps le brouillard laisse entrevoir, non pas le ciel bleu au-dessus de nos têtes, mais plutôt des nuages grisâtres pas très rassurants... Nous prenons la décision d'attendre un peu pour voir l'évolution de la météo. On commence à manger sur notre marge.
Fred ne tient pas en place, et s'en va voir la rivière de plus près pour observer son débit. Anaïs et moi nous baladons un peu, pour faire passer l’inquiétude, et discutons tranquillement avec la vielle dame au sourire si paisible. Cette famille, comme de nombreuses autres, fait partie des "desplazados". Et en y regardant à deux fois, effectivement, plusieurs petites maisons du même type sont disséminées sur ce plateau. Trop en proie aux guérillas sur leurs terres natales, le gouvernement a offert à ces familles une nouvelle terre, une maison et des graines à cultiver : une nouvelle vie. Ils n'achètent quasiment rien et vivent de leurs cultures et leurs bétails. Le temps s'arrête sur ce magnifique plateau mais nos 1000 pas n’améliorent en rien la météo : le brouillard s’épaissit, la pluie s’intensifie…
Nous commençons à sentir la méga frustration dans l'équipe... Nouveau point à 9h: les gros nuages gris en amont du canyon et les prévisions ne sont pas encourageants. Nous connaissons les risques de crues éclairs dans ce genre d'environnement aride. Cependant, nous avons l'impression que la situation va s'améliorer. C’est très compliqué de gérer ces moments d’incertitude. Ce n'est pas comme quand on prend un vrai « but » face aux éléments, où le canyon se met en crue sous nos yeux. Là c'est la seule incertitude qui nous empêche de nous engager ! Ça passe si nous y allons maintenant, mais comment sera la situation dans 2 heures ? Et une nouvelle fois dans notre course contre la montre à l'ouverture, nous ne pouvons pas rester 3 jours ici à attendre le meilleur créneau. Ce serait pourtant la meilleure chose à faire… C'est une désillusion qui se dessine pour notre expédition, il faut l'accepter une nouvelle fois. Nous ne sommes pas tous les 3 d'accord mais la conclusion est que nous n'irons pas ouvrir le Salado aujourd'hui, ni demain d'ailleurs. Nous prenons la décision de rejoindre Pasto au vu des mauvaises prévisions pour les jours à venir. Le cœur lourd…
A 11h30 la abuela nous sert naturellement le repas du midi, avant de retrouver Emilio pour un retour en pickup à Chachagui. Une soupe de légumes, pour moi la meilleure du séjour, qui réchauffe les cœurs dans cette atmosphère pesante ! Nous quittons le plateau sous quelques éclaircies... De quoi nourrir encore plus la frustration. Nous reviendrons ouvrir ce canyon majeur et il nous attendra j'en suis sûr ! C'était en fin de compte un super repérage pour une future expédition Canyon Y Machete !
Lorsque nous prenons le bus à Chachagui, une grosse pluie s’abat sur la région, lourde, « mouillante », de quoi consoler nos consciences… Nous rentrons à Pasto où Tarik nous accueille (encore, toujours) et nous profitons de cette fin d'après-midi pour nous mettre à jour : mails, réseaux sociaux, blog... Nous craquons littéralement le soir même pour un resto typique du Nariño avec Tarik et son fils. Et pour se soulager, il nous tarde de commander une bonne bière !
« Je suis désolée, il n’y a pas de bière ce soir. » s’excuse la serveuse.
« Quoi ? » Anaïs et moi en sommes estomaqués. « Mais vous avez bien du vin ?? »
Pas de vin non plus. Tarik s’excuse « Ah mais c’est « ley seca » aujourd’hui ! Je suis désolé, j’avais complètement oublié ! ». La « ley seca » interdit à tout établissement de vendre de l’alcool pendant les 24h d’une élection gouvernementale. Et pas de bol, c’est aujourd’hui !
Ben décidément cette journée. On se rabat donc sur le plat le plus original et représentatif du Nariño, le Cuy : rien d'autre qu'un cochon d'Inde entier grillé ! Je ne suis pas du genre difficile et je dois avouer que sa chaire est tendre (entre le lapin et le poulet), sa peau un peu (trop) croquante, et sa tête complètement dégoûtante ! Mais je me régale quand même à goûter ces spécialités locales. Le plus dur à avaler est l'accompagnement de ce kilo de viande : du popcorn ! Vous êtes sérieux ? Et sinon des légumes c'est possible en Colombie ? Je suis en manque de ma Kajette bio. Ce sera le cuy de trop pour moi : overdose de viande !
Demain c’est notre dernier jour dans le département.
Dia 20 : lundi 20.11.2017
La météo est toujours aussi maussade aux alentours de Pasto, « la ciudad sorpresa », et nous prévoyons de rejoindre Rosemberg à Mocoa dans le département voisin du Putumayo. Avant de reprendre « el Tramplin de la Muerte », cette fois dans l'autre sens, nous allons quand même faire un dernier repérage dans le sud du département, à la frontière avec l'Equateur. Tarik nous prête sa voiture pour la journée et c'est parti pour une virée en Chevrolet, comme des vrais touristes chasseurs de cascades : pas de sacs de canyon, ni de combis et encore moins de cordes pour aujourd'hui, mais nos grands yeux bien ouverts pour repérer la plus belle chute d'eau et le plus bel encaissement !
Nous prenons la direction d’Ipiales, tout au sud du pays : 80km sur la « panamericana ». Cette route traversant tout le continent est chargée en trafic et nous mettons plusieurs heures à rejoindre la vallée du Guaïtara qui nous intéresse, entre Pedregal et Ipiales. Là-bas de nombreux canyons et de nombreuses cascades nous tendent les bras. A droite, à gauche, nous sommes à l'affût du moindre vallon, du moindre encaissement où l'eau coule. Et l'eau coule dans cette vallée : certaines quebradas sont même bien marron, comme la grande Humeadora : un cassé de 4x150m séparé en deux par la route. Majestueuse… On s'attendait d’ailleurs à un débit beaucoup plus gros dans ces conditions, mais apparemment ça pompe sévère en amont. Nous avalons les kilomètres en notant précisément les canyons intéressants, leurs accès (plus ou moins évidents), et nous prenons des photos pour compléter ce gros repérage pour une prochaine session dans le Nariño ! En 2018, très certainement, cette prometteuse vallée du Guaïtara sera le camp de base pour Canyon y Machete ! Dans un rayon de 20km, nous avons identifié 5 projets majeurs. Couplés avec nos 5 autres superbes repérages à travers le Nariño, nous avons de quoi monter une sacré expédition !
Nous poussons notre journée de repos jusqu'à Las Lajas. Haut lieu de pèlerinage, et donc haut-lieu touristique par excellence (nous y croisons même d’autres « blancos »), nous y découvrons la plus audacieuse cathédrale du monde, la plus visitée d’Amérique Latine et la plus belle de Colombie : Nuestra Señora de Las Lajas, dont l’édifice a commencé suite au miracle de l’indienne, en 1730. Incroyablement construite de part et d’autre du canyon du Guaïtara, nous prenons le temps d’observer cette architecture invraisemblable et de visiter le petit musée qui nous dévoile toute son histoire, avant de reprendre la route pour peaufiner notre beau repérage des affluents du Guaïtara, malgré la pluie.
Après deux semaines dans le Nariño, nous passons notre dernière soirée avec Tarik et ses enfants. Nous tenons à le remercier tout particulièrement, pour son hospitalité et sa générosité. Il nous aura hébergé plusieurs nuits dans son petit appartement entre nos allées et venues à Pasto, aidé dans nos repérages et nos déplacements et enfin mis en contact avec de nombreux locaux partout dans le département pour nos différentes ouvertures. Sans lui, notre passage dans le Nariño aurait été bien différent, et c’est bien pour ce genre d’échange que Canyon Y Machete est une expédition franco-colombienne ! Demain, et les prochains jours, nous serons au portes de la forêt amazonienne, dans le Putumayo et nous espérons bien continuer nos ouvertures.